[ÉCONOMIE] Les monnaies virtuelles sont-elles l’avenir du crowdfunding ?

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Le Bitcoin est un système de paiement peer-to-peer, utilisant une monnaie cryptographique. Inventé par Satoshi Nakamoto, le logiciel open-source est disponible depuis 2009. La particularité de cette monnaie virtuelle est de ne pas incarner l’autorité d’un État, d’une banque ou d’une entreprise et ne dépend pas d’une infrastructure centralisée. Sa valeur fluctue selon plusieurs facteurs (marché des changes et son usage économique).

Depuis quelque temps, le Bitcoin a subi une chute de 15 % de sa valeur le 11 janvier et commence à montrer ses limites. En effet, le réseau ne serait pas en mesure de traiter plus de trois transactions par seconde, ce qui entrainerait des délais d’attente et une hausse des commissions. Le Bitcoin subit son image associée au Darknet. Le départ de Mike Hearn, l’un des développeurs de Bitcoin, pour son concurrent « Ethereum », datant de juillet 2015, a sans doute joué un rôle dans la chute du Bitcoin.

L’ether, a multiplié par 19 sa valeur en moins d’un an, pour représenter 5,50 dollars aujourd’hui. Son volume de transactions a lui été multiplié par 15 depuis début 2016. Après quelques mois d’existence, l’ether devient la deuxième monnaie cryptographie la plus échangée du marché et s’impose comme le principal concurrent du Bitcoin. Le système de paiement de l’ether permet d’inclure un programme en circuit fermé contrairement au Bitcoin. Les deux devises présentent une certaine complémentarité et seul l’avenir nous dira si elles peuvent cohabiter ensemble à l’avenir ou si le Bitcoin est déjà dépassé.

Des plateformes de crowdfunding se sont déjà emparées du Bitcoin avec par exemple la plateforme Bitcoin Starter, CoinFunder ou encore Raise Bitcoins. Même si son utilisation n’a pas encore remplacé l’industrie du financement participatif classique, elle se démocratise petit à petit. Plus les personnes seront sensibilisées à ce moyen de paiement, plus des projets fleuriront et ainsi de suite.

L’ether lui est tout nouveau mais il provoque déjà un tremblement de terre dans le milieu du crowdfunding. Contrairement au Bitcoin qui a été généralement bien accueilli, l’ether, plus sophistiqué, bénéficie d’une mauvaise réputation. Le bruit court qu’il pourrait tuer le financement participatif, en tout cas tel qu’on le connaît, en court-circuitant les plateformes de crowdfunding pour éviter tous ces coûts de fonctionnement ainsi que les banques.

On se méfie de ces crypto-monnaies qui reposent uniquement sur la confiance de ses utilisateurs. Sans confiance, tout s’écroule. Et ces monnaies constituent des cibles pour les hackers. Elles présentent tout de même de nombreux avantages : pas de frais de change, pas ou peu de frais de transaction, elles sont infalsifiables et ne subissent pas de pressions inflationnistes puisqu’elles fonctionnent de façons décentralisées.

Système-centralisé-et-décentralisé

(Le graphique (A) montre un système centralisé et le (B) représente un système décentralisé.)

Si ces monnaies virtuelles se développent, il sera nécessaire aux plateformes de crowdfunding de s’adapter à cette nouvelle tendance pour préserver leurs survies.

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À propos de l’auteur

Journaliste web Actuellement en deuxième année à l'EFJ Paris en journalisme plurimédia, je me suis dirigée vers des études de journalisme, tout naturellement, me laissant guider par mon envie d'écrire. Passionnée de musique, j'aime tout ce qui touche à la culture de près ou de loin. Ma première expérience à Good Morning Crowdfunding m'a permis de découvrir le milieu du crowdfuding, un univers riche, dynamique et sympathique.

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