[ÉTUDE] Les start-up, plus solides que les autres entreprises ?

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L’expert en assurance Coface a publié son dernier baromètre des défaillances d’entreprises en France. Il en ressort un chiffre surprenant : les start-up font moins faillite que les entreprises traditionnelles. En effet, en 2014, seules 2,3 % des start-up auraient fait faillite contre 2,5 % pour l’ensemble des entreprises. D’après Guillaume Rippe-Lascout, économiste chez Coface, cela s’expliquerait par leur mode de financement. En effet, les start-up ont besoin de la confiance d’un certain nombre d’investisseurs pour pouvoir se lancer. Les mauvaises graines sont donc triées au moment de trouver des investisseurs et seules les entreprises au potentiel suffisant restent sur le marché.

Cependant au delà de cette statistique, on peut voir que la phase de financement est également un frein au développement de ce type d’entreprise. En France, il leur est difficile de trouver des financements auprès des banques, or le financement participatif est encore trop jeune et les business angels sont trop peu nombreux (près de 300 000 aux Etats-Unis, 25 000 au Royaume-Uni et seulement 8 000 en France). C’est ce que l’on appelle le phénomène de l’equity-gap. En effet, le crowdfunding en capital finance rarement au dessus de 300 000 € et il est difficile pour une entreprise de faire appel aux marchés financiers traditionnels pour un financement inférieure à 1,5 million d’euros. Ce « trou de financement » sera probablement comblé dans les prochaines années par les plateformes d’equity-crowdfunding, mais pour l’instant ce n’est pas le cas. Les start-up se financent donc grâce à une combinaison financement participatif en capital / Business Angel. Une combinaison qui allonge et complexifie la procédure de financement.

Un dernier facteur qui peut expliquer la difficulté à trouver des financement en France est l’aversion au risque. La France se classe 13eme sur 15 en Europe malgré tous les efforts du gouvernement pour simplifier les procédures d’investissement. Une mauvaise place qui peut s’expliquer par le cadre économique instable en France et les faibles perspectives de croissance.

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À propos de l’auteur

Après une licence d’économie à la Sorbonne j’ai décidé de me lancer dans le journalisme. Passionné par les nouvelles technologies et après une première expérience dans un journal national, j’ai vu dans le financement participatif un moyen de concrétiser n’importe quelle bonne idée, même la plus farfelue et l’occasion de populariser l’innovation.

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