[INTERNATIONAL] Les réfugiés et l’éducation, une problématique préoccupante

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réfugiés éducation

50% des enfants réfugiés ont accès à l’enseignement primaire et 25% à l’enseignement secondaire. C’est le constat détestable que montre un rapport intitulé « No more excuses » (vous pouvez retrouver le rapport intégralement ici) publié en mai 2016 par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’UNESCO dans le Rapport mondial de suivi de l’éducation (Rapport GEM), en amont du sommet humanitaire mondiale organisé par l’ONU qui s’est tenu en Turquie (Istanbul) les 23 et 24 mai pour répondre aux crises humanitaires provoquées par les conflits ou le réchauffement climatique en plaçant la sécurité, la dignité des personnes et le droit de prospérer au coeur de la prise de décision mondiale.

« Jamais, depuis la Seconde Guerre mondiale, autant de personnes n’avaient été forcées de quitter leur foyer » a déploré Ban Ki-moon à l’ouverture du sommet. « Nous sommes ici pour façonner un avenir différent« , a-t-il ajouté.

En effet, près de 60 millions de personnes ont été forcé de quitter leur pays en 2015, le nombre le plus élevé depuis 1945. La crise des réfugiés est critique. Ils partent rêvant d’un meilleur avenir pour eux, pour leurs enfants. Un avenir possible uniquement par l’éducation. Le rapport « No more excuses » appelle les pays à garantir de toute urgence que les demandeurs d’asile, les enfants réfugiés et les jeunes soient inclus dans les plans d’éducation nationaux et de recueillir de meilleures données pour surveiller leur situation.

Pour ces enfants, l’éducation est particulièrement importante pour les protéger contre le trafic, l’adoption illégale, le mariage des enfants, l’exploitation sexuelle et le travail forcé.

Parmi les principaux pays d’accueil des réfugiés on trouve l’Éthiopie, la République islamique d’Iran, la Jordanie, le Liban, le Pakistan et la Turquie. Une partie de ces pays d’accueil ont des systèmes d’éducation faibles et des capacités limitées pour soutenir de nouvelles populations. Les taux moyens de scolarisation primaire sont de 80% dans certains sites d’accueil de réfugiés en Égypte, en République islamique d’Iran et au Yémen, mais seulement 43% au Pakistan et 56% en Éthiopie. L’accès à l’enseignement secondaire est encore plus limité. Au Kenya, au Pakistan et au Bangladesh, moins de 5% des adolescents âgés de 12 à 17 ans sont inscrits dans l’enseignement secondaire.

Pour répondre à cette problématique, la campagne de crowdfunding Thot sur la plateforme Ulule entend construire une école de français diplômante conçue pour les réfugiés et les demandeurs d’asile en Île-de-France. Le diplôme qu’ils visent pour leurs apprenants est le DELF (Diplôme d’Études en Langue Française). Pour pallier l’absence de formation diplômante à destination des réfugiés et demandeurs d’asile, Thot répond à un besoin mais aussi à une question majeure en France : comment assurer à ces personnes un avenir ici ?

Rendre l’école diplômante permettra aux demandeurs d’asile de valider positivement une étape clé de leur parcours et aux réfugiés d’avoir la garantie de s’intégrer dans la vie sociale et économique française. Le tout, grâce à un diplôme d’État reconnu internationalement. Cela signe dans le même temps le pacte républicain français d’égalité des chances via l’apprentissage et le savoir.

L’objectif de cette campagne de financement participatif est de 22 500 euros et la campagne vient d’être financée avec succès le 22 mai 2016 avec une levée de fonds de 65 955 euros par plus de 1 000 contributeurs. Le projet va donc voir le jour avec l’ouverture de quatre classes dès mai-juin 2016 pour que 40 apprenants puissent apprendre le français et être menés au diplôme d’État qui validera leurs connaissances.

Thot

De nombreux projets en faveur des réfugiés ont vu le jour ces dernières années sur les campagnes de crowdfunding, Thot en fait parti et s’engage pour l’éducation, un pilier important de l’intégration des réfugiés dans notre pays. Chaque jour, de nouveaux projets apparaissent pour venir en aide aux migrants qui fuient leurs pays en quête d’une vie meilleure.

Le crowdfunding permet justement a ces nombreux projets de voir le jour grâce à la générosité des internautes du monde entier.

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À propos de l’auteur

Journaliste web Actuellement en deuxième année à l'EFJ Paris en journalisme plurimédia, je me suis dirigée vers des études de journalisme, tout naturellement, me laissant guider par mon envie d'écrire. Passionnée de musique, j'aime tout ce qui touche à la culture de près ou de loin. Ma première expérience à Good Morning Crowdfunding m'a permis de découvrir le milieu du crowdfuding, un univers riche, dynamique et sympathique.

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