[TRIBUNE] Si Uber est une banque, le crowdfunding est au moins l’avenir de la banque

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Application-UBERVoici une petite histoire qui me fait penser au crowdfunding. L’un des membres de notre board revient de San Francisco, Bay Area, USA. Ce pays est décidément intéressant et il regorge d’entrepreneurs ambitieux qui inventent le futur. Le patron d’Uber, s’adressant à la foule : « Savez-vous ce qu’est Uber ? ». Évidemment. Tout le monde le sait de Paris, à New-York, en passant par Honk-Kong. Pour moi, Uber remplace le taxi « old school ». Et bien non. Pas aux États-Unis.

Uber est une banque. A worldwide bank. Car Uber mémorise la carte bancaire de dizaines de millions d’usagers, garde leur argent le temps de payer les chauffeurs et le fait « fructifier » comme une banque. Et Uber possède les données de millions de chauffeurs de par le monde, qui auront besoin de changer de voiture un jour. Uber leur proposera alors un crédit pour changer leur voiture. Puis un compte bancaire. Je suis frappé par la vision et la longueur d’avance qu’ont les startups américaines.

Le crowdfunding permet aux entrepreneurs français d’écouter leurs rêves les plus fous, et de retrouver le chemin de l’ambition. Déçus des systèmes bancaires traditionnels qui ne prêtent « fort » qu’au-delà de 3 bilans solides. Déçus des Venture Capitalists français, les poches peu profondes, peu visionnaires dans la Nouvelle Economie et dans la FinTech, peu enclins à prendre des risques. Un jour, un investisseur français de type Family Office m’a quand-même avoué qu’il était payé pour investir « très lentement » pour ne pas « dilapider la fortune industrielle familiale acquise il y a des décennies à l’époque des colonies, en prenant des risques inconscients et en investissant dans des startups… »

Car si Uber est une banque, un gourou de la FinTech américaine nous dirait qu’une entreprise spécialisé en equity crowdfunding comme Sowefund, Afexios, Anaxago, WiSeed, ou encore BulbInTown, « est un VC ». Et une entreprise de crowdfunding en prêt, rien de moins qu’une banque. Une banque qui prête. Voilà ce que l’Amérique ose nous dire. Et il faut l’écouter. Le crowdfunding donne des ailes aux entrepreneurs !

Je finis cet article en demandant à tout le monde d’oser créer son entreprise, d’oser lancer son idée, accomplir sa création, et de la faire valider par la foule. La foule a toujours le dernier mot sur un site de crowdfunding. Exit le banquier qui n’est pas convaincu après 3 heures de présentation. Exit l’investment board du lundi matin chez votre VC favori, mal réveillé, qui n’a rien compris à votre projet et est bordé par les doutes de l’analyste qui n’a pas trouvé d’étude de marché sur le nombre de personnes qui conduisent des voitures à eau. Et pour cause. Personne sur terre ne conduit encore une voiture à eau, puisque vous allez l’inventer. On manque de choix et de diversité de projets à funder sur les places de crowdfunding françaises. Mon petit doigt me dit, avec le contexte politique et réglementaire favorable au crowdfunding  prêt, qu’il va y avoir le choix en France pour les entrepreneurs qui ne veulent plus se faire diluer en Round B.

Alors… à vos projets ! Plus rien ne peut vous arrêter : le crowdfunding equity au lancement de votre entreprise, pour valider votre idée de génie. Le crowdfunding prêt pour vous développer, ou en complément d’une ouverture de capital. C’est l’affaire de tous de changer le monde. De laisser une trace. Surveillez bien le web et les nouveaux entrants en crowdfunding prêt après Unilend.

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À propos de l’auteur

“Ingénieur Supinfo Paris 1995. J’ai créé la Startup Sunflower Services en 1999 : réalisation de sites de eCommerce en France pendant la bulle Internet. J’ai également créé Lemon Way en 2007, éditeur de logiciel spécialisé dans l’intermédiation de paiement, qui devient Etablissement de Paiement agréé en 2012. En rupture avec les outils conventionnels de paiement, la plateforme de paiement Lemon Way est au service des places de marché Européennes. Je me mets également au service des pays en voie de développement qui désirent inventer le futur du paiement, et passer directement du paiement en cash ou paiement mobile. Des expériences à succès au Mali, au Cameroun, et bientôt au Sénégal, au Gabon, au Laos, qui représentent une « forme de bancarisation » pour les populations les moins aisées, qui ne peuvent économiser et vivent au jour le jour.”

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