[ENQUÊTE] Financement participatif et prêt en France

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Le financement participatif en prêt, également appelé le crowdlending, c’est un peu ce qui est en train de prendre la place des banques. Le financement participatif est souvent utilisé pour les projets créatifs, mais pas seulement. Depuis quelques années, le crowdlending est très prisé par les jeunes pousses. Face à des banques de plus en plus frileuses, les TPE, les PME, et les startup n’ont d’autres choix que de se tourner vers le peuple. Par le biais du crowdlending, les deux parties sont gagnantes : l’entreprise se fait financer efficacement grâce à des particuliers qui, en contrepartie de leur prêt, se font rembourser avec intérêts une fois celle-ci lancée. Les particuliers prennent donc ainsi la place des banques, ayant enfin trouvé un moyen de dépenser leur argent utilement et de manière rentable par ces temps de crise que nous traversons.

Crowdlending, crowdfunding en prêt

Un décret mettant fin au monopole des banques sur le prêt aux PME publié en Septembre dernier a permis aux plateformes de crowdlending d’acquérir une plus grande légitimité, et donc de mettre en confiance plus d’entrepreneurs. De la même manière, la réglementation a évolué et depuis le 1er Octobre 2014, un décret dote d’un cadre légal les plateformes qui permettent aux particuliers de financer les entreprises via le prêt rémunéré : le statut d’Intermédiaire en Financement Participatif (IFP). Cependant, les plateformes restent bien plus chères que les banques, avec des taux d’intérêts s’élevant entre 5% et 12%, contre 2% à 3% pour les banques. Oui, mais les banques sont-elles aussi efficaces ? Il semblerait que non… En effet, après dépôt des dossiers par les entrepreneurs, les projets peuvent être financés en moins d’un mois via le crowdlending, alors qu’il leur aurait fallu plus d’un an par l’intermédiaire d’une banque, ne serait-ce que pour décrocher un prêt. Cependant, il vaut mieux que votre dossier soit en béton car la sélection à l’entrée des plateformes est très sélective…

Selon un sondage mené par l’institut Think, 50% des français sont disposés à prêter ou à investir de l’argent dans une plateforme de crowdfunding, dont 10% sont certains de le faire très prochainement, ce qui rapporterait au moins 16 milliards d’euros aux potentielles entreprises françaises. Le prêt, par la même occasion, rapporte chaque mois aux ménages entre 5% et 10% brut. De la même manière, 58% des patrons de PME se tourneraient directement le crowdfunding après un refus des banques. De plus, selon un autre sondage, cette fois réalisé par Lendolpolis, plateforme de prêt, avce le Conseil Supérieur des Experts Comptables, 33% des dirigeants seraient prêts à financer leur développement via le crowdlending, ce qui équivaudrait à près de 85 milliards d’euros d’emprunts pour environ 800 000 TPEPME.

Unilend, plateforme de crowdfunding

Alors certes, les banques n’apprécient guère cette nouvelle concurrence, mais certaines parviennent à en profiter et n’hésitent pas à s’associer avec certaines plateformes ! C’est le cas notamment de Groupama Banque, qui s’est associé récemment à la plateforme de financement participatif en prêt Unilend.

En France, Unilend est d’ailleurs une championne en matière de prêt : plus de 10 millions d’euros ont déjà été empruntés par des TPE et PME auprès de la communauté Unilend afin de donner naissance à 140 projets grâce à plus de 5 000 prêteurs. Sur Unilend, les TPE et PME sont financées en moyenne en moins de 14 jours ! Aux côtés d’Unilend, nous pouvons notamment citer d’autres géants tels que Lendix, Finsquare, ou encore Lendopolis.

Le prêt aux TPE, PME et startup représenterait aujourd’hui un marché estimé entre 10 et 15 milliards d’euros par an, même si les banques détiennent encore 90% de la dette des jeunes pousses… Mais ce pourcentage est à regarder du bon côté puisqu’il laisse ainsi de grandes perspectives au marché du prêt.

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À propos de l’auteur

Passionnée de journalisme depuis toujours, c’est après une licence en information et communication que mon avenir s’est confirmé : je veux écrire. Après une expérience en tant que rédactrice pour une chaîne télévisée publique française, Good Morning Crowdfunding a donc été pour moi l’opportunité de découvrir l’univers des startups, tout en continuant à être du côté de la rédaction.

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