[FUKUSHIMA] Le crowdfunding pour mesurer la radioactivité

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Les eaux radioactives ont touché la Colombie Britannique

 11 mars 2011 : Voilà bientôt trois ans qu’a eu lieu l’accident nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon. Conséquence directe de cet accident, des centaines de litres d’eau contaminée ont été déversés dans la mer. Si, au Japon, on a tendance à sous-évaluer les risques auxquels la population est exposée, en Colombie Britannique on s’alerte du taux de radioactivité sur la côte.

La Colombie Britannique est une province située sur la côte Ouest du Canada. De récentes études témoignent de courants marins qui transportent des débris et de l’eau contaminée du Japon en direction de l’Amérique du Nord. Cette nouvelle a alerté des scientifiques de l’Institut Océanographique de Woods Hole (centre privé américain à but non lucratif d’enseignement et de recherche), qui ont décidé de récolter des échantillons dans l’océan sur les cotes britano-colombiennes et de les analyser, afin de mesurer le taux de radioactivité dans cette zone géographique.

Le crowdfunding pour analyser les eaux britano-colombiennes

L’institut Océanographique de Woods Hole a créé ourradioactiveocean.org, un site internet permettant de récolter des fonds pour faire avancer la recherche. En faisant appel au financement par la foule ou « crowdfunding », cette institution peut investir dans de nouveaux équipements scientifiques et augmenter le nombre d’échantillons analysés. Le site internet est avant tout un moyen de sensibiliser les habitants et de les impliquer dans une cause qui les concerne. Si les risques liés à la radiation sont mesurables, il est alors possible d’engager des mesures sanitaires adéquates pour y faire face.

 

 

ourradioactiveocean.org : comment ça marche ?

Pour commencer, les habitants proposent à l’Institut Océanographique une zone géographique où analyser un échantillon d’eau de mer. Une fois la zone validée, les scientifiques amateurs ou « citizen scientists » achètent un kit à 600 dollars, comprenant des instruments de prélèvement de l’eau. Après avoir acheté et réceptionné le kit, les habitants n’ont plus qu’à prélever de l’eau dans la zone géographique sélectionnée au préalable. Pour finir, l’échantillon est renvoyé à l’Institut de Woods Hole, où la radioactivité de l’eau y est analysée et mesurée.

Accueil ourradioactiveocean

 

« Les radiations arrivent mais pas de risques pour la santé »

Les résultats sont tombés : les radiations devraient arriver sur les côtes nord-américaines d’ici avril 2014 mais ne représenteraient pas de risques pour la santé.

Sur les 24 zones du nord de l’Amérique analysées, les résultats démontrent la présence de césium-137 (entre 1.5 et 2 becquerels par mètre cube), une dose acceptable. Il n’y a en revanche aucune trace de césium-134. Ces résultats sont cohérents puisque le césium-134 est détectable dans les déchets radioactifs en moyenne 2 ans après catastrophe nucléaire, contre 30 ans pour le césium-137.

Ces résultats vous rassurent ? Si non, c’est peut-être que vous n’avez pas aimé la blague de 1986 du nuage radioactif de Tchernobyl qui s’était « arrêté à la frontière ». Aujourd’hui, les scientifiques de l’Institut Géographique pensent que seules des traces infimes de radiation provenant de Fukishima traverseront l’océan (« Scientists do not believe radiation from Fukushima will cross the ocean in anything more than trace amounts. 26/02/14 CBC News »).

Sources :

http://www.cbc.ca/news/canada/british-columbia/fukushima-radiation-on-b-c-coast-measured-by-crowdfunding-1.2552906

http://www.leparisien.fr/informations/-14-02-2014-3589245.php

http://www.mercurynews.com/san-mateo-county-times/ci_25219738/fukushima-radioactivity-poses-little-threat-california-scientists-say

http://ici.radio-canada.ca/regions/colombie-britannique/2014/02/26/007-fukushima-eaux-radioactives-arrivee-cb.shtml

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À propos de l’auteur

“Diplômée d’un bachelor Audencia à Nantes, j’ai eu l’occasion de travailler dans l’export et le marketing avant de me découvrir un réel intérêt pour le monde créatif et l’entrepreneuriat. C’est après avoir financé un projet via une plateforme de crowdfunding que j’ai décidé d’étudier de plus près ce nouveau phénomène qui va révolutionner l’économie !”

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