[ART] Le financement participatif ou l’indépendance des artistes

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Nombreux sont les artistes qui choisissent de passer par le financement participatif pour financer leur prochaine production, plutôt que par une boite de production. En effet, le concept de financement participatif a été popularisé en France par la plateforme de crowdfunding MyMajorCompany lors de la campagne du chanteur Grégoire en 2008 qui avait collecté 70 000 euros. Non seulement la campagne a été couronnée de succès, mais l’album « Toi + Moi » s’est ensuite vendu à plus d’un million d’exemplaires !

Si, dans le cas de Grégoire, le financement participatif a permis de l’amener sur le devant de la scène, certaines stars déjà bien connues choisissent délibérément de passer par une plateforme de crowdfunding plutôt que par un circuit de production traditionnel.

Le réalisateur du film « Malcom X« , Spike Lee a lancé une campagne de financement participatif sur Kickstarter pour son film « Da Sweet Blood of Jesus » qui a collecté presque un million et demi de dollars ! Ce film est une histoire d’amour, teinté d’horreur et d’humour.

Le groupe de R&B des années 1990 TLC s’est reformé grâce à leur campagne sur Kickstarter. Cette dernière n’est pas encore terminée mais a déjà collecté près de 260 000 $ !

Enfin, la chanteuse française Soko a lancé une curieuse campagne récemment, en proposant par exemple de se marier avec le plus généreux de ses contributeurs.

Ces trois campagnes ont un point commun. Les porteurs de projets justifient leur choix du financement participatif par le fait qu’ils veulent être totalement indépendants. Les boites de production dont ils dépendent habituellement leur imposent certaines contraintes pour que le produit final corresponde parfaitement à leurs valeurs et à leurs critères commerciaux. D’où une certaine uniformisation de l’art populaire. Le financement participatif donne donc l’opportunité aux artistes de s’émanciper et de s’exprimer pleinement, au risque que leur oeuvre ne soit pas comprise du grand public. Ce mode de financement, en se démocratisant dans le monde de l’art, permettrait d’apporter une plus grande diversité au cinéma ou sur les fréquences radio.

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À propos de l’auteur

Après une licence d’économie à la Sorbonne j’ai décidé de me lancer dans le journalisme. Passionné par les nouvelles technologies et après une première expérience dans un journal national, j’ai vu dans le financement participatif un moyen de concrétiser n’importe quelle bonne idée, même la plus farfelue et l’occasion de populariser l’innovation.

Un commentaire

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