Le Don, une autre facette du Crowdfunding

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Quand le crowd funding devient solidaire

10 000 personnes qui versent 20 euros chacune, ou 200 qui en versent 1000, ça fait tout de même 200 000 euros. Une somme! A l’heure des réseaux sociaux et de la « viralité » des messages, le crowd funding (littéralement financement de foule, devenu finance participative en France) permet de faire beaucoup avec peu, à condition d’être nombreux à… vouloir participer à la même initiative- le lancement d’un CD, l’ouverture d’un bistro, le financement d’une start-up, le don etc. En l’espace de dix ans, Just Giving, un site britannique, est devenu l’un des premiers collecteurs mondiaux de dons.

Les Français ont la réputation d’avoir du retard à l’allumage par rapport à  leurs homologues de langue anglaise. Il n’empêche qu’avec plus d’une centaine d’initiatives en quelques années, le phénomène prend un réel essor, ce qui oblige certains de ses promoteurs à se livrer à de savantes contorsions pour être admis par les autorités de régulation sourcilleuses dès qu’il s’agit de prêter de l’argent, un monopole bancaire ou d’investir en capital sans être un investisseur qualifié. L’association FinPart, qui a rédigé récemment un livre blanc se démène, à juste titre,  pour adapter la règlementation à cette activité prometteuse qui enthousiasme notamment les jeunes désireux de mettre des sommes nécessairement modestes au service d’activités porteuses d’espoir et souvent de sens pour la collectivité.

l’argent qui fait sens

C’est sur le terrain de l’investissement qui fait sens que se place la finance participative solidaireElle a été lancée dès 2008 par Babyloan, dont l’objet est de fournir des microcrédits à des entrepreneurs des pays émergents dument identifiés par les prêteurs, qui sont au demeurant assurés de récupérer leur mise.  Babyloan compte déjà plus de 20 000 adhérents. Né en 2012,Spear (Société pour une épargne activement responsable) apporte des capitaux dans des conditions financièrement avantageuses à des porteurs de projets sociaux, sociétaux ou environnementaux ,comme L’Effet Papillon, qui répond aux besoins de personnes en arrêt maladie de longue durée ou Made in Monteuil, qui met à disposition 1 700m2 de locaux pour favoriser l’entrepreneuriat local. Soutenu par Ashoka et le groupe SOS, BlueBees se propose de soutenir de projets d’entreprises dans les pays d’Afrique francophone.

la prise de risque

Chaque structure de finance participative solidaire poursuit ainsi un objectif qui lui est propre, avec l’argent des particuliers sensibles à sa cause et avec le soutien logistique et financier de banques partenaires ( eh oui!)  sensibilisées à son initiative. Il est plus que probable que des projets de ce type vont se multiplier au cours des prochaines années. Il s’agit en effet d’un moyen moderne et donc rapide de financer  à distance, mais par un circuit court, des entreprises à forte utilité sociale ou environnementale. Ce financement expose ceux qui le pratiquent au risque de perdre tout ou partie de leur mise. Il est difficile d’imaginer qu’ils n’y soient pas préparés! De toute façon, leur mise est nécessairement limitée. Mais ce cas de figure ( beaucoup de monde, chacun misant peu) n’a pas été prévu par nos autorités de régulation de l’épargne. Un nouveau chapitre s’ouvre à leur réglementation , dont on souhaite qu’elle sache épouser son temps. Une bonne nouvelle: en lançant les Assises de l’Entrepreneuriat fin janvier,Fleur Pellerin  très réceptive au sujet, a considéré le crowd funding comme « porteur d’avenir » et  évoqué « les verrous réglementaires à faire sauter ». Elle paraît particulièrement bien placée pour traiter du sujet. N’a-t-elle pas compétence sur les PME, l’innovation et l’économie numérique,soit le champ couvert par la finance particpative? Et puis elle n’a pas encore 40 ans

 

Lire l’article -> http://micro-credit-finance-solidaire.blogs.la-croix.com/quand-le-crowd-funding-devient-solidaire/2013/02/10/

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À propos de l’auteur

“Professionnel de l’investissement dans les entreprises innovantes en amorçage, je suis toujours attentif aux évolutions de moyens de financer la croissance des entreprises. J’ai co-fondé fin 2013 Sowefund, plateforme de financement participatif en equity qui permet à tous de prendre part au développement des entreprises françaises en investissant aux côtés de professionnels du secteur. Un mix entre le financement participatif et les moyens de financement traditionnels va considérablement accroitre la capacité de nos start-up.”

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