[MUSIQUE] Entre musique et financement participatif, ça swing !

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Nous n’avons pu louper l’engouement qu’il y a eu autour du succès du chanteur Grégoire et de sa chanson « Toi + Moi ». D’ailleurs si elle s’appelle comme cela, ce n’est pas pour rien… Et oui, Grégoire est le premier chanteur français a avoir été financé grâce à un label participatif. Ce titre, « Toi+Moi », il le dédie donc à tous ses donateurs lui ayant permis de financer ce titre et cet album, puis par la suite d’avoir obtenu le prix de disque de diamant, ainsi que sa place au sein de l’équipe des « Enfoirés ». C’est en 2008, auprès du label participatif français MyMajorCompany, que Grégoire parvient à atteindre 70 000€ grâce à 347 internautes en moins de deux mois. Il est par ailleurs le premier artiste à atteindre son objectif que la désormais célèbre plateforme a soutenu, marquant le début de nombreux succès musicaux.

MyMajorCompany, label participatif

Suite à une chute fulgurante des ventes de CD qui frappe douloureusement l’industrie musicale, le téléchargement et l’écoute sur le web, eux, ne font que croître. Cela donne un grand coup aux artistes déjà bien ancrés dans le paysage musical, mais permet à de nouveaux artistes de se faire connaitre bien plus facilement et bien plus rapidement qu’auparavant. En 2007, MyMajorCompany décide d’accompagner cette tendance et devient le premier label participatif consacré à la musique. Le label MyMajorCompany permet aux internautes d’investir dans les artistes en lesquels ils croient, puis de devenir eux aussi porteurs de ce projet en touchant à leur tour de l’argent en fonction de la réussite de l’artiste (à différencier donc de la plateforme de financement participatif de MyMajorCompany, qui elle est une plateforme de dons, et qui est plus jeune).

Il est indéniable que Grégoire est un des exemples phare lorsqu’il s’agit de parler de financement participatif. Mais la relation que le crowdfunding entretient avec la musique est bien plus forte que cela…

Il est vrai que lorsque l’on souhaite se lancer dans le milieu de la musique et que l’on ne possède aucune relation professionnelle dans le milieu, il est bien souvent compliqué de toucher son rêve du bout des doigts étant donné le temps et l’argent que cela demande. Le financement participatif peut donc apparaitre comme une solution très efficace et permet de démultiplier les possibilités d’atteindre le succès souhaité. Rappelons en plus que le crowdfunding est le meilleur moyen de renforcer sa communauté de fans. Aujourd’hui, le réseaux sociaux facilitent déjà la communication, il ne manquait donc plus que le problème financier à régler : et le crowdfunding semble être pour cela d’une efficacité redoutable, sans doutes au désespoir de certains labels. Mais il est indéniable que le travail fournit par un producteur pour un artiste est irremplaçable. Les producteurs disposent de bien plus d’outils bénéfiques aux artistes, et le rôle que joue les communautés, bien qu’il soit très important, est incomparable. Car être producteur, c’est un métier, et les internautes ne peuvent pas tout apporter à leurs artistes favoris. De plus, pour la plupart des artistes financés par ce biais, la signature en maison de disque est souvent la prochaine étape souhaitée. En revanche, ces moyens de financement pourraient s’ajouter aux moyens traditionnels, les labels ne restant pas insensible à l’aide qui pourrait leur apporter le financement participatif.

Musique et financement participatif

Et cette tendance touche tous les genres musicaux. La musique classique notamment, bien que souvent en retard dans cette aire numérique que nous traversons, commence également à s’intéresser à ce mode de financement. Comme de nombreux secteurs culturels, face aux restrictions budgétaires et à la baisse des subventions, la musique classique n’a d’autres choix que de se tourner directement vers sa communauté. D’ailleurs, d’autant plus dans la musique classique, cette communauté est souvent très savante et très attachée à ce qu’elle aime, et ne rechigne donc pas lorsqu’il s’agit de lui tendre la main. Nous pouvons donc voire naitre des campagnes de crowdfunding pour ce type de musique un peu de partout sur les plateformes célèbres de financement participatif.

Pour que vous vous rendiez d’avantage compte de ce phénomène, qui s’est amplifié depuis les années 2010, voici une jolie petite infographie signée l’Institut des Métiers de la Musique :

Infographie, musique & crowdfunding

La France et la culture, nous savons bien que c’est une histoire charnelle. Mais à l’international, d’autres plateformes viennent également en aide à leur potentiel patrimoine musical. C’est le cas notamment de PledgeMusic, plateforme qui a été lancée en 2008 et qui demeure une des plateformes les plus célèbres dans ce milieu. À la même échelle, Sell A Band, est aujourd’hui un organisme influent dans ce secteur. Nous pouvons citer bien d’autres plateformes telles que ArtisteConnect, Oocto, Feed the Muse, TuneFund, ou encore ArtistShare, mais vous aurez compris l’essentiel : le crowdfunding et la musique, ça swing plutôt bien !

 

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À propos de l’auteur

Passionnée de journalisme depuis toujours, c’est après une licence en information et communication que mon avenir s’est confirmé : je veux écrire. Après une expérience en tant que rédactrice pour une chaîne télévisée publique française, Good Morning Crowdfunding a donc été pour moi l’opportunité de découvrir l’univers des startups, tout en continuant à être du côté de la rédaction.

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