Carnets de voyage – 2ème volume : Le crowdfunding en Océanie

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Pour ce second carnet de voyage, nous allons revenir sur la finance participative en Océanie, continent à travers lequel nous avons fait deux escales : en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Un démarrage tardif mais des bases solides aujourd’hui. Dans ces deux pays, le financement participatif a pu se développer de manière quasi-similaire bien que le marché néo-zélandais accuse toujours un léger retard sur son homologue océanien. Tous deux peuvent nourrir de grandes ambitions et, pourquoi pas, concurrencer les géants actuels du crowdfunding dans un futur proche.

Océanie

Deux grands outsiders du crowdfunding

L’Australie et la Nouvelle-Zélande comptent de nombreuses plateformes de financement participatif. Si les plus populaires d’entre elles sont plutôt généralistes (Pozible, PledgeMe…), de nouvelles plateformes tendent à se diversifier pour offrir des services plus spécifiques, comme par exemple, promouvoir des projets caritatifs. C’est le cas de la plateforme Everyday Hero pour l’Australie qui se destine aux projets humanitaires, ou la plateforme néo-zélandaise Spark My Potential qui a vu le jour récemment. Une nouvelle diversité qui pourra devenir un réel atout si la tendance se confirme.

Il faudra aussi compter sur l’Océanie dans les prochaines années en ce qui concerne l’equity crowdfuding (ou investissement au capital d’une entreprise). Les autorités des deux pays semblent en avoir saisi tout le potentiel et oeuvrent actuellement pour adapter leur cadre légal à la pratique.

En Australie, celle-ci est encore strictement réglementée et n’est ouverte qu’à une certaine catégorie d’investisseurs (les « accrédités ») comme dans de nombreux pays. Cependant, le gouvernement australien étudie en ce moment même une manière d’alléger la règlementation pour ouvrir la pratique à un plus large public.

Quant à la Nouvelle-Zélande, son marché de l’equity est encore tout jeune : les deux premières licences viennent d’être délivrées par l’Autorité des Marchés Financiers (FMA), respectivement aux plateformes Snowball Effect et PlegeMe.

Un marché du crowdfunding qui s’ouvre à l’international

Un des enseignements principaux que nous avons pu tirer de ce petit trip en Océanie est cette ouverture forte vers l’international dont fait preuve le marché océanien du crowdfunding.

Il y a moins d’un an, Kickstarter, le leader mondial de la finance participative, étendait son activité jusqu’en Australie et Nouvelle-Zélande. L’occasion pour l’Océanie de constituer un partenaire privilégié auprès du géant américain et d’offrir une visibilité à l’échelle mondiale pour les différents projets portés par des Océaniens. Les enjeux sont de taille !

Cette ouverture vers le monde est également valable dans le sens inverse, grâce à l’Australie notamment. Nombre de ses plateformes se sont implantées à l’étranger comme Pozible par exemple, qui s’est étendue jusqu’en Asie et aux États-Unis. Ce qui permet une certaine interactivité avec d’autres acteurs du milieu et par conséquent, une promotion importante de ses projets.

 

L’Australie et la Nouvelle-Zélande : des futurs grands du crowdfunding ? Nous le saurons dans quelques années.

Mais ils peuvent se montrer optimistes. Ils en ont les atouts, l’étoffe et la volonté.

 

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À propos de l’auteur

“Après une licence de droit et quelques petits voyages autour du monde, je me suis réorienté vers le journalisme pour pouvoir me concentrer sur l’écriture. Au terme de mes études, j’ai alors rejoint l’équipe de Good Morning Crowdfunding, séduit par les valeurs véhiculées par le financement participatif, à savoir la rencontre, la solidarité et le partage.”

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