[BATTLE] Ulule VS KissKissBankBank VS MyMajorCompany

Indiegogo VS Kickstarter, les concurrents ont déjà fait l’objet d’un battle sur Good Morning Crowdfunding… Mais la France aussi a ses géants dans le don, alors pourquoi ne pas les faire entrer sur le ring ? KissKissBankBank VS Ulule VS MyMajorCompany : état des lieux.

KissKissBankBank, plateforme française de crowdfunding par don née en 2010, a été fondée par Vincent Ricordeau, Omblime Le Lasseur et Adrien Aumont. Et tous les trois ont parcouru bien du chemin depuis, puisque la plateforme est désormais multilingue : les États-Unis, le Benelux, l’Italie, le Canada et le Pays-Bas n’ont pas su résister à la tornade de « kissbankers » qui a poussé à vitesse grand V. Depuis 2010, les chiffres n’ont cessé de grandir, jusqu’à atteindre aujourd’hui plus de 7 500 projets financés grâce à une collecte totale de plus de 33,2 millions d’euros par plus de 613 000 « kissbankers » de 174 pays ! À la base créée pour le lancement de projets musicaux, la plateforme s’est finalement diversifiée très vite pour atteindre aujourd’hui 17 catégories. Mais KissKissBankBank est assez comparable à Kickstarter au niveau de la sélectivité de ses projets. En effet, la plateforme accepte en moyenne 1 projet sur 4, et la sélection dépend de la créativité de celui-ci et de son stade d’avancement.

Ulule, de son côté, est aussi une plateforme de financement participatif française par don, et a également été lancée en 2010. Elle est actuellement dirigée par Arnaud Burgot et Mathieu Maire du Poset mais a été fondée par Alexandre Boucherot. Aujourd’hui, Ulule c’est plus de 9 000 projets financés avec succès, 32,9 millions d’euros collectés, et plus de 700 000 membres dans plus de 150 pays. Ulule a des bureaux à Paris, Barcelone, et depuis peu à Montréal soutenant tous les projets les plus créatifs et novateurs.

Dans les deux cas, nous rappelons que le projet n’est financé que si l’objectif est atteint ou dépassé, le cas échéant les contributeurs sont remboursés. Même si les deux plateformes ont de nombreux points communs, sur Ulule, il semble que les projets demandent souvent de plus petits montants, mais soient plus souvent financés. En effet, en 2014 par exemple 65% des projets présentés sur la plateforme (plus de 5 400) ont rencontré un franc succès, tandis que sur KissKissBankBank, sur 6 146 projets lancés, 56% des collectes ont été réussies.

Bien évidemment, ces deux dernières ont connu une croissance rapide et efficace et elles sont celles que l’on cite en premier lorsque l’on parle de crowdfunding en France. Quoi que… Non ! Non loin se situe un 3ème concurrent redoutable : MyMajorCompany. Cette plateforme française fonctionnant aussi par don est en réalité une pionnière du financement participatif en France puisqu’elle a été créée en 2007. Cependant, si nous ne l’avons pas faite entrer sur le ring, c’est parce qu’elle est à l’origine un label participatif proposant aux internautes de soutenir des artistes. Vous rappelez-vous de Grégoire ou d’Irma : ils sont tout deux des produits de MyMajorComany. Bref, en 2012, la plateforme décide de séparer son label d’un côté, avec une réelle plateforme de crowdfunding de l’autre accueillant des projets de tous les horizons. Face à un succès grandissant et à une importante couverture médiatique, la plateforme s’est également lancée au Royaume-Uni.

Comme quoi, en France nous n’avons pas 2 géants comme aux États-Unis mais bien 3 ! Alors, c’est qui les futurs champions du financement participatif ?!