Création du PEA-PME, évolution du cadre réglementaire autour du financement participatif, invention des contrats » euros-croissance » en assurance-vie… Le financement des petites et moyennes entreprises (PME) est actuellement au centre de toutes les discussions. C’est donc dans un contexte particulièrement porteur que le projet Unilend devrait, sous peu, voir le jour.
Nicolas Lesur, ancien directeur marketing de Financière de L’Echiquier, et François Prioux, directeur chez DC Advisory, vont dévoiler courant octobre le fruit de près de deux ans de réflexion et de labeur : Unilend, une plateforme permettant aux particuliers de prêter de l’argent à des petites et moyennes entreprises, en échange d’une rémunération. Il s’agit de financement participatif, mais par la dette et non de l’investissement en fonds propres.
La sélection des entreprises sera sévère
Pour mener à bien ce projet, la mise en place de garde-fous s’imposait. Côté entreprise, la sélection sera donc sévère. Pour prétendre à financement, la société devra afficher au moins trois années d’ancienneté. En outre, elle devra passer un premier filtre avant même de déposer un dossier de demande de prêt. Pour cette étape, Unilend a noué un partenariat avec Altares, spécialiste de l’information sur les entreprises. La note de crédit affectée par ce partenaire à l’entreprise permettra à Unilend d’écarter d’emblée les sociétés les plus fragiles. » Seules les entreprises qui sont dans la meilleure moitié pourront déposer un dossier « , précise Nicolas Lesur. Cette première étape franchie, elles devront déposer un dossier récapitulant leur besoin et leur projet ainsi que diverses informations financières. Les demandes reçues seront alors étudiées par un comité de crédit, actuellement composé de deux professionnels rompus à cet exercice mais qui pourra s’étoffer. Parmi les dossiers déjà dans les tuyaux : une entreprise créant des sacs et accessoires à partir de voiles de bateau recyclées.
Nicolas Lesur, le fondateur d’Unilend présente son service sur BFM Business
Côté prêteurs, tout épargnant intéressé pourra s’inscrire, avec pour seule contrainte d’approvisionner son compte client d’au moins 100 euros. Les versements pourront se faire par carte bleue ou par virement. Ensuite, vous pourrez consulter les différents dossiers d’entreprises avec, pour chacun, le montant demandé et le délai de remboursement (3/4 ans en moyenne). Vous pourrez alors déposer une » enchère » afin de prêter le montant de votre choix aux projets de votre choix. Avec un montant minimum par prêt de seulement 20 euros, vous aurez la possibilité de diversifier au mieux vos placements. Enfin, c’est vous qui choisissez le taux d’emprunt ! Mais attention à ne pas être démesurément gourmand, si le carnet d’ordres dépasse le montant désiré par l’entreprise, seules les meilleures enchères seront retenues. Dans ce cas, et si la période de souscription court toujours, vous aurez toutefois la possibilité de modifier votre enchère en abaissant la rémunération demandée. Enfin, une fois le prêt accordé, vous toucherez des mensualités pendant toute sa durée de vie, comprenant les intérêts dus et une fraction de capital.
De son coté, la plateforme se rémunèrera auprès des entreprises emprunteuses. Ces dernières s’acquitteront de 3 % du montant levé et de 1 % annuel supplémentaire sur le capital restant dû.
Les fondateurs d’Unilend se sont inspirés du site Funding Circle en Angleterre. Lancée en 2010 cette plateforme affiche désormais 146,6 millions de livres (environ 174 millions d’euros) de prêts financés. Un succès, espérons-le, prometteur.
En savoir plus sur http://votreargent.lexpress.fr/placements/unliend-fr-le-premier-site-pour-preter-en-direct-aux-pme-va-bientot-voir-le-jour_335680.html#2zUThkwAMjFxVpZp.99