[SPORT] Le crowdfunding serait-il en train de remplacer le sponsoring ?

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Financer des athlètes, acheter un club de football, participer à la préparation d’une compétition… Le crowdfunding, cela fonctionne bien dans le domaine du sport, et cela n’est pas étonnant lorsque l’on constate que même les géants du sport font appel au financement participatif, comme cela est le cas pour le financement du projet de la ville de Paris pour les JO 2024, par exemple.

Sponsorise.me, plateforme de crowdfunding pour le sport

Mais comment le sport en est-il arrivé au financement participatif ?

Premier essai en 2012, sur MyMajorCompany où le club de football du RC Lens lance un appel aux dons : échec, l’objectif n’est pas atteint, le public ne serait pas assez féru de football… Faudrait-il concentrer cette communauté sportive ? C’est pour rassembler les passionnés de sport et permettre aux porteurs de projets d’avoir plus de visibilité auprès de la communauté qui leur correspond que les plateformes spécialisées dans le sport sont arrivées. Et là : succès !

We Play Sport, plateforme de crowdfunding sportif

Alors, le crowdfunding serait-il en train de remplacer le sponsoring ?

En tout cas, les plateformes de crowdfunding dédiées au sport l’ont bien compris : recevoir des aides des la part des sponsors est parfois compliqué, il faut donc les aider autrement ! Cette autre aide, c’est celle de la collaboration de toute une communauté de fans, de supporters. Car au final dans le crowdfunding sportif, lorsque l’on donne de l’argent pour notre équipe de football favorite, nous pouvons par exemple recevoir des billets pour aller voir un de leur match. Ainsi, non seulement nous nous faisons plaisir, mais en plus nous pouvons nous dire que nous avons contribué un peu à leur aventure. Plutôt cool, non ?

De plus, même les grands sponsors habituels tel que Coca-Cola s’allient au désormais redoutable crowdfunding avec comme partenaire la plateforme Sponsorise.me. Un partenariat stratégique de la part des deux partis, d’une part Coca-Cola continue à soutenir le sport sur tous les domaines, d’autre part le groupe participe à hauteur de 5% au capital de la plateforme.

Loïc Yviquiel de Sponsorise.me confit au blog du Figaro qu’en 2014 la plateforme présentait 10 projets sportifs français par mois pour un chiffre d’affaire de 800 000€, alors qu’aujourd’hui elle en présente 50 par semaines pour un chiffre d’affaire de 1,6 millions d’euros. De plus, la plateforme compte 20 000 contributeurs par mois qui financent en moyenne 3 000€ par projets. De grosses sommes sont donc investis pour le marché du sport… Pas très étonnant quand on sait les communautés qu’engendre ce domaine. En effet, ce secteur est tellement attractif que le plateforme à même pu se permettre d’ouvrir des bureaux à Londres en Mars 2015 et projette d’en ouvrir aux Etats-Unis en Septembre 2015, ainsi que d’être présent dans le Benelux et en Espagne d’ici 2016. Belle évolution, donc, pour cette jeune plateforme qui n’est ouverte que depuis 2013.

Sponsorise.me, plateforme de crowdfunding sportif

Cependant, la première plateforme européenne dédiée au sport n’est pas la seule sur le marché : Fosburit ou We Play Sport sont également 100% dédiées au sport, sans parler des autres célèbres plateformes de dons plus générales qui comptent elles aussi de nombreux projets sportifs, voire des catégories dédiées, comme cela peut être le cas sur Ulule ou MyMajorCompany, par exemple.

Mais le crowdfunding sportif n’apporte tout de même pas les fonds nécessaires et stables aux structures sportives, comme peut le faire le sponsoring. Et même si des projets sont financés avec succès grâce à de grandes sommes récoltées, ces sommes restent dérisoires en comparaison à ce dont un club ou une structure a besoin pour se financer.

Alors, à votre avis, le sponsoring devrait-il avoir peur de ce que l’on appelle désormais également le sponsoring participatif ? Lui volera-t-il définitivement la vedette en plus de lui voler son nom ?

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À propos de l’auteur

Passionnée de journalisme depuis toujours, c’est après une licence en information et communication que mon avenir s’est confirmé : je veux écrire. Après une expérience en tant que rédactrice pour une chaîne télévisée publique française, Good Morning Crowdfunding a donc été pour moi l’opportunité de découvrir l’univers des startups, tout en continuant à être du côté de la rédaction.

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