Le crowdfunding autour du monde – Épisode 8 : l’Afrique du Sud

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À l’occasion de ce 8ème épisode de la série « Le crowdfunding autour du monde », nous mettons cette fois le cap vers l’Afrique.

Destination : l’Afrique du Sud ! 

En matière de crowdfunding, le pays n’en est encore qu’à ses débuts, la faute à de nombreux facteurs peu favorables à son développement, impliquant de ce fait, un temps d’adaptation nécessaire. Malgré tout, le pays n’est pas dépourvu de tout atout. Quelques plateformes se détachent du lot et laissent présager des jours meilleurs pour la finance participative sud-africaine. Analyse.

Afrique du Sud

Le taux de pauvreté du pays : un facteur défavorable au crowdfunding

Triste réalité, l’Afrique du Sud compte une majeure partie de sa population vivant sous le seuil de pauvreté. Les sud-africains doivent faire face à de nombreuses inégalités et ce, dans de nombreux domaines. Celui de l’Internet notamment. 15% seulement des sud-africains y auraient accès. Un facteur peu propice au crowdfunding dont le propre est justement de tirer sa force de l’Internet. Par conséquent, une campagne ne peut techniquement toucher un « large » public au sein même du pays, sa portée se trouvant considérablement limitée.

Autre élément à relever : moins de 20% de la population dispose d’une carte de crédit. Peu de sud-africains peuvent se permettre d’effectuer un paiement en ligne. Pratique, rapide, sécurisé, ce mode de paiement représente un des principes phares de fonctionnement du financement participatif. Son développement s’en retrouve logiquement compromis.

Un cadre légal strict 

Le pays dispose d’un système bancaire strictement réglementé, une précaution des autorités pour lutter contre le blanchissement d’argent ou autres fraudes financières. Tous les « mouvements » d’argent doivent remplir un certain nombre de conditions, des conditions qui découlent toutes d’une seule et même règle : tous les paiements doivent être réalisés en vue d’obtenir un produit ou un service. Ce qui rend problématique le versement d’un simple don sur une plateforme de crowdfunding. Celui-ci est (pour le moment) autorisé dans deux cas seulement :

– Si contreparties il y a. Un don en échange d’un produit ou d’un service : la transaction est bel et bien constatée.

– Si le don est versé pour une organisation à but non-lucratif.

Des plateformes de crowdfunding à fort potentiel 

Comme précisé précédemment, le marché sud-africain de la finance participative se trouve encore en phase de développement. Par conséquent, les plateformes de crowdfunding ne sont pas nombreuses.

Quelques unes d’entre elles parviennent tout de même à se démarquer. Parmi les principales, nous pouvons citer FundFind ou Thundafund, plateformes dédiées aux projets créatifs de tout type. Elles mettent également l’accent sur les projets humanitaires qui pour la plupart, ont pu être financés grâce à elles. 

En ce qui concerne Thundafund, bien que la plateforme ait été lancée l’année dernière, celle-ci est déjà parvenue à récolter plus de 700 000 rands (environ 49 300 euros) grâce à plus de 1300 contributeurs !

Les résultats sont encourageants. De bonne augure pour la suite !

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À propos de l’auteur

“Après une licence de droit et quelques petits voyages autour du monde, je me suis réorienté vers le journalisme pour pouvoir me concentrer sur l’écriture. Au terme de mes études, j’ai alors rejoint l’équipe de Good Morning Crowdfunding, séduit par les valeurs véhiculées par le financement participatif, à savoir la rencontre, la solidarité et le partage.”

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