[INTERVIEW] MiiMOSA nous raconte sa première expérience au Salon de l’Agriculture

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MiiMOSA est la première plateforme de financement participatif au service de l’agriculture et de l’alimentation. La spécificité de MiiMOSA est de proposer du don/contre don en nature pour valoriser et faire connaître les porteurs de projet, leurs métiers, savoir-faire et leurs produits.

L’équipe GMCF a été à la rencontre de MiiMOSA au Salon de l’Agriculture 2016. Voici l’interview de Anne LE SOUDÉER, Responsable Projets chez MiiMOSA.

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C’est une première pour MiiMOSA! Racontez-moi votre expérience au Salon de l’Agriculture ?

C’est une expérience enrichissante et plaisante ! En à peine plus d’un an, nous avons déjà accompagné 205 porteurs de projet et collecté plus d’1 millions d’euros, un record ! On a rencontré beaucoup de personnes très intéressantes et intéressées. Il y a des porteurs de projet qui vont revenir vers nous dans les semaines à venir et beaucoup de contributeurs qui ont montré énormément d’intérêt pour ce que l’on fait. On voit d’ores et déjà les retombées sur le site en termes de nombre de contributions et de nombre d’inscrits. Pour nous, le Salon de l’Agriculture, c’est un moyen d’être visibles, de développer notre notoriété auprès des citoyens et d’appuyer notre position en tant que soutien des agriculteurs et entreprises alimentaires. C’est une belle fierté pour nous d’avoir pu être là toute la semaine.

Quelles sont les personnes que vous ciblez pour les porteurs de projet comme les contributeurs ?

On cible Mr et Mme tout le monde ! Pour les porteurs de projet, MiiMOSA s’adresse aux exploitations familiales, à taille humaine, proposant une alimentation de qualité et diversifiée, sources d’emploi et de fierté territoriale. Il en est de même du côté de l’agroalimentaire, nous orientons notre accompagnement vers les TPE alimentaires. Enfin, pour les contributeurs, il s’agit de n’importe qui. On a eu récemment une petite dame de 97 ans qui a été obligée de demander de l’aide à son petit-fils pour contribuer. On a également des jeunes de 18 ans qui ont leur première carte bleue. Tout le monde peut et doit s’engager à nos côtés pour accompagner l’agriculture et l’artisanat français !

Pour vous, quelles sont les raisons qui expliquent que le marché du crowdfunding est porteur aujourd’hui et notamment dans le secteur agricole ?

Le secteur agricole parle à tout le monde, surtout en ce moment avec la crise qui malheureusement s’accentue. MiiMOSA répond à un besoin identifié à la fois par les professionnels et le grand public, nos concitoyens. En ce qui concerne le financement participatif, je pense qu’on est arrivé à un moment où cela commence à se démocratiser. En tant que français, nous sommes fiers des secteurs que défend MiiMOSA, nous devons défendre la singularité de notre modèle agricole, le monde nous l’envie ! De plus, soutenir ces secteurs, c’est soutenir son territoire, l’économie locale. Cela passe par soutenir son fromager, son glacier ou son éleveur qui fabrique les fromages de chèvre qu’on va chercher au marché le samedi. Je pense qu’il y a une réelle volonté de créer du lien entre les producteurs et les consommateurs. La plupart du temps, on va investir dans des projets locaux mais pour certains il s’agit de pure philanthropie. Ils vont donner de grosses sommes d’argent parfois pour des projets qui ne sont pas situés à côté de chez eux, juste parce que le secteur ou la personne leur plaît ou le projet va leur parler.

Est-ce que MiiMOSA c’est aussi une réponse à la crise agricole ?

Effectivement, tout le monde a le sentiment et cette envie de se dire qu’il va contribuer, à son échelle, à rendre cette crise la plus passagère possible et à sauver les agriculteurs. On a un bel exemple en ce moment, on a un projet d’un éleveur qui est en plein secteur de la crise aviaire et qui doit cesser son activité pendant 4 mois. Le projet arrive à son terme et on espère qu’il va obtenir les 100% de son objectif. Néanmoins, le crowdfunding ne peut pas tout résoudre, d’où notre intérêt à bâtir un écosystème performant aux côtés des acteurs de la finance traditionnelle.

Comment contribuez-vous à rendre un projet le plus visible possible ?

On a des flyers de plusieurs de nos porteurs de projets sur le stand par exemple. La communication des projets se fait en deux phases. La première phase, on va demander aux porteurs de projet de mobiliser leurs réseaux. Si vos proches et vos amis ne vous soutiennent pas, pourquoi un inconnu le ferait ! À partir de 20/30 % de l’objectif atteint, on va commencer à pousser le projet sur nos réseaux sociaux, auprès de nos partenaires et des médias, si on le peut, avec des contacts bien identifiés. Au plus tôt les porteurs de projet remplissent leur part du contrat, au plus tôt on peut les « brancher » à notre écosystème de partenaires.

Comment voyez-vous l’avenir pour MiiMOSA ?

EXTRAORDINAIRE ! -rire- MiiMOSA est pionnier dans son secteur. Nous mesurons, chaque jour un peu plus que la veille, l’engagement des français à nos côtés, aux côtés de nos porteurs de projet. Au-delà d’impliquer les citoyens, en cette nouvelle année, nous allons impliquer de nombreux partenaires dans le financement des projets que nous accompagnons, quelques surprises sont à venir afin de bâtir un écosystème performant !

(Propos recueillis par Lucie Augé, le 05/03/16 au Salon de l’Agriculture.)

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À propos de l’auteur

Journaliste web Actuellement en deuxième année à l'EFJ Paris en journalisme plurimédia, je me suis dirigée vers des études de journalisme, tout naturellement, me laissant guider par mon envie d'écrire. Passionnée de musique, j'aime tout ce qui touche à la culture de près ou de loin. Ma première expérience à Good Morning Crowdfunding m'a permis de découvrir le milieu du crowdfuding, un univers riche, dynamique et sympathique.

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