[CULTURE] Le crowdfunding, nouveau mécène pour préserver le patrimoine ?

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On ne cesse de nous répéter que les caisses de l’État sont vides, que beaucoup musées ont des difficultés à ne pas être déficitaires – au point que certains comme le Louvre ou Versailles décident d’ouvrir 7 jours sur 7 – et que les mécènes se font de plus en plus rares. Nombreux sont ceux qui se sont tournés vers le crowdfunding, et cela semble être un pari gagnant ces derniers temps.

Ces derniers mois, les internautes ont montré leur volonté de préserver le patrimoine mondial. On notera notamment la campagne organisé par le Smithsonian, qui gère entre autre le Musée de l’air et de l’espace de Washington, pour restaurer le scaphandre que portait Neil Armstrong lorsqu’il a marché sur la Lune. Lancée sur le site de financement participatif Kickstarter, elle avait pour but de récolter 500 000 dollars pour réparer la fameuse tenue abimée par le temps, afin d’être montrée au public en 2019 lors d’une exposition célébrant les 50 des premiers pas de l’homme sur notre satellite naturel. 9 477 passionnés de l’espace ont répondu à l’appel et ont permis de dépasser très largement l’objectif de départ. Grâce aux 719 779 dollars recueillis, le Smithsonian pourra également restaurer un second scaphandre historique, celui d’Alan Shepard, premier Américain a être allé dans l’espace après le Soviétique Youri Gagarine.

Le muséum d’histoire naturelle de Lille avait aussi lancé une campagne de crowdfunding en avril dernier avec le slogan #Adopteunanimal. Cette opération visant à restaurer la Grande Verrière et ses animaux, construite en 1908, qui avait été masquée aux yeux du public suite à un dégât des eaux, en 2002. Les internautes avait ici l’occasion de devenir le parrain de l’un des animaux du musée. L’opération a très bien marché puisqu’ils ont réunis 11800 € grâce à 170 mécènes, soit une campagne réussie à 169%.

Adoptez-les-animaux-du-musée-projet-crowdfunding

Face à toutes ces campagnes réussies, le Muséum de Toulouse a décidé de se lancer dans l’aventure afin de naturaliser sa girafe Twiga. Lancée ce lundi, elle espère recueillir 15 000 euros.

De nouvelles plateformes dédiées à l’art fleurissent également sur la toile. On notera entre autre celle de la Fondation du Patrimoine français qui rassemble tous les projets privés et publics. On y trouve par exemple le portail monumental du château de Sucy, les objets mobiliers de la chapelle de Clichy-Sous-Bois, ou les ruines du château royal de Montceaux Les Meaux.

Le Vatican a créé une application mobile, d’abord sur l’Apple Store en anglais, appelé Patrum. Sortie cet été, elle permet à ses utilisateurs de participer à la restauration du patrimoine du Vatican mais également de communiquer entre eux. C’est donc un véritable réseau social qui a ici été mis en place.

Les musées et le crowdfunding semblent avoir de beaux jours devant eux et surtout de beaux projets de protection et de rénovation de notre patrimoine mondial.

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