Crowdfunding : le nouveau bon plan étudiant

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Financement Participatif et etudiants

C’est un fait, le système du financement participatif constitue aujourd’hui un véritable sésame qui ne cesse d’attirer chaque jour de nouveaux adeptes. Les artistes et les petites entreprises en sont particulièrement férus. Mais depuis environ deux ans, ce « boom » semble toucher un autre public, celui des étudiants. On ne parle pas là d’un usage du crowdfunding en vue de faire financer ses études ou sa thèse – une méthode de plus en plus utilisée et qui fait largement débat – mais plutôt d’organiser une collecte pour mener à bien des projets dans le cadre d’une formation.

En effet, dans l’enseignement supérieur, nombreux sont les diplômes qui ne peuvent être validés sans la mise en place concrète d’un projet, seul ou en équipe. Le crowdfunding est d’ailleurs particulièrement bien adapté aux projets demandés au sein des formations spécialisées dans les métiers de la culture : créer une exposition, organiser un événement ou encore monter un projet de valorisation constituent des entreprises certes très plaisantes mais aux possibilités relativement limitées lorsque la dimension étudiante n’est pas dépassée. Dans ces conditions, comment récolter assez d’argent pour mener le projet à son terme ?

C’est là que le crowdfunding entre en jeu et devient le meilleur ami des projets étudiants. Amandine, ancienne étudiante à l’Institut d’études supérieures en arts de Paris, en a fait l’expérience lors de son projet de première année. Elle et cinq autres étudiantes ont organisé un événement à la fois culturel et caritatif, intitulé « Y-a-t-il du monde au balcon ? » et axé sur la lutte contre le cancer du sein. Au programme : vente d’une ligne de lingerie spécialement créée pour l’occasion, défilé et spectacle d’effeuillage burlesque, le tout dans une galerie d’art. « Comme nous n’avions pas de trésorerie, lancer une collecte via le crowdfunding s’est avéré être un moyen rapide et facile d’acquérir l’argent nécessaire au démarrage de notre projet. Cela nous a évité les démarches fastidieuses de demandes de subventions auprès des collectivités territoriales ou des entreprises. Ce n’est vraiment pas évident de concilier les cours et l’organisation d’un événement, alors tout moyen de rassembler de l’argent rapidement était le bienvenu ».

Par ailleurs, financer son projet étudiant sur une plateforme de crowdfunding assure une visibilité sur Internet, notamment avec le visuel et le texte de présentation du projet. Reste à utiliser correctement cette visibilité et à s’en servir pour établir sa stratégie de communication. La présence du projet sur les réseaux sociaux est par exemple primordiale pour rassembler le maximum de personnes et les informer sur les objectifs et la nécessité de récolter de l’argent. Il est donc indispensable d’atteindre en premier lieu son entourage, puis d’étendre peu à peu son réseau. Ce qui n’est pas sans difficulté ; le statut d’étudiant implique souvent un réseau peu développé. Il faut alors argumenter, convaincre les gens de s’impliquer, et sans cesse relancer. Mais Amandine et ses acolytes ne regrettent pas l’aventure : leur collecte a dépassé le montant demandé de 10% et l’événement fut un succès. Le jeu en vaut donc la chandelle !

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À propos de l’auteur

“Après une licence d’Histoire de l’art à Lille puis à Rome, je me suis orientée vers un Master en patrimoine culturel au cours duquel j’ai effectué plusieurs stages dans les domaines de la presse et de la culture, deux choses dont je ne peux plus me passer ! Passionnée de cinéma, de cultures étrangères et de voyages, je suis actuellement en mission pour l’accompagnement des projets chez proarti, plateforme de crowdfunding dédiée au mécénat culturel.”

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