[SUIVI] Compte-rendu des Premières Rencontres du Crowdfunding en Méditerranée

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Dans le cadre de la semaine économique de la Méditerranée, se sont tenues les Premières Rencontres du Crowdfunding en Méditerranée le 5 novembre à la villa Méditerranée à Marseille. Retour sur l’événement.

Selon une étude menée par l’association Financement Participatif Méditerranée (FPM), le crowdfunding reste très peu développé dans les pays du Maghreb. Les plateformes de financement participatif sont peu nombreuses et aucune réglementation n’a été mise en place. Thameur Hemdanen, co-président de la FPM, s’estime cependant confiant quand à l’avenir du crowdfunding dans ces pays. « L’absence de cadre réglementaire pour les plateformes de crowdfunding fait que ces plateformes n’ont pas le droit d’opérer.  Les plateformes marocaines, algériennes et tunisiennes opèrent à partir de France où il existe un cadre réglementaire », a déclaré M. Hemdanen.

En Algérie, une seule plateforme est sur le marché. Il s’agit de twiiza.com, qui permet aux particuliers comme eux entreprises d’investir dans des projets créatifs, innovants, artistiques, sportifs, solidaires, écologiques, etc. Pour les fondateurs de twiiza.com, une campagne réussie comprend des donateurs actifs dans la promotion du projet et un projet qui donne envie  : « un projet qui fait plaisir à découvrir se partage plus facilement ».

Au Maroc, il existe 2 plateformes de crowdfunding (Smala & Co et Atadamoneet plusieurs projets sont en cours, a déclaré Arnaud Pinier de la plateforme maroco-française Smala & Co, dédiée aux projets numériques, artistiques et culturels. En 2014, une trentaine de campagnes ont été lancées dont 60% ont atteint leur objectif. Les projets financés sont majoritairement en rapport avec la solidarité, la culture et l’humanitaire et représentent 83% du crowdfunding au Maroc. Les perspectives pour cette année 2014 sont de l’ordre de 2 millions de dirhams, souligne M. Pinier, alors qu’à l’horizon 2016 il prévoit plus de 10 millions de dirhams (1 million d’euros). Les Marocains sont ainsi les plus intéressés par la finance participative au Maghreb.

Le phénomène crowdfunding, bien qu’aujourd’hui au « stade embryonnaire », a un bel avenir devant lui dans les pays du Maghreb. Le potentiel est énorme car la croissance économique est faible et les défis sociaux sont croissants, d’où la nécessité de drainer des investissements en priorité vers une croissance économique inclusive et durable qui tient compte des populations locales. Le crowdfunding apparaît ainsi comme un levier citoyen de financement des projets qui pourrait doper cette croissance inclusive.

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