Comment le crowdfunding va sauver l’Économie Française

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Illustration article économie française et crowdfunding

 

Voici une histoire.

L’histoire d’une révolution technologique suivie d’une révolution des modèles de business et de pensée.

Né en 1972, j’ai terminé mes études d’ingénieur en Informatique en 1995 en France. Je rappelle qu’à cette époque, on connaissait peu ou prou Internet et encore moins le téléphone mobile. Je le rappelle, car le téléphone mobile est devenu un Silex, inséparable « Tamagoshi » de l’homme moderne, véritable « greffe du bras », et Internet nous entoure au quotidien.

Après une première expérience dans le secteur bancaire, je crée ma startup, et en environ quelques années, nous créons en équipe une petite centaine de sites internet. 1998-2006 : c’est la première révolution qui va doper l’économie, créer de l’emploi, faire sortir des géants et créer de nouvelles industries, en France, en Europe, aux Etats-Unis et dans le monde : je google, tu twittes, il facebooke, nous ventes-privons, vous CDiscoutez, ils voyagent-sncf.

 
 

Après une période faste, viennent des années difficiles.

De décroissance.

Depuis les années 2005, les entrepreneurs et les politiques cherchent désespérément un nouveau souffle attendu qui résorbera la dette de la France, avec nos atouts et la recette qu’on ne demande qu’à appliquer : innovation, dépôt de brevets, recherche et développement, création d’emploi, notamment au sein des PME, puis ré-industrialisation dans les grandes entreprises, et export de notre réussite à l’international. Pour passer de la théorie à la pratique, dans un monde bancaire et bientôt un monde tout-court « sans cash » hormis quelques pays qui ne connaissent pas la crise dans le monde, et qu’on compte sur le bout des doigts, d’où viendra l’argent nécessaire et la dynamique ?

 

Il fallait l’inventer : le Graal dans cette équation complexe, est le financement par la foule, ou Crowdfunding.

En effet, le Crowdfunding palie à tous les inconvénients des financements « classiques » des banques et des investisseurs institutionnels en phase initiale d’amorçage ou de développement post recherche et développement :

  • Manque de cash généralisé des banques et de l’état en soutien aux PME
  • Lenteur des banques sur le financement d’un projet
  • Prise de risque très réduite des banques dans les PME innovantes, sur des sujets difficiles, sans pouvoir mesurer l’appétence des futurs clients
  • Peu de cash chez les investisseurs français (« Venture Capitalists ») en phase post R&D, relativement à d’autres pays comme les USA. Les « VC » français sont « pauvres » comparés aux VC Américains ou Anglais. Alors que les français sont économes et épargnent.
  • Manque de « nez » des investisseurs. Combien de VC m’ont dit, qu’ils ont loupé telle ou telle « pépite », après avoir décidé d’un NO GO, startup qui a été retenue par les anglais ou les Américains dans la foulée ? Combien d’investisseurs institutionnels se sont « trompés », n’ont pas compris un nouveau modèle, n’ont pas cru à une innovation ? L’intelligence collective a et aura toujours raison. Cent mille contributeurs volontaires auront raison contre un board de 5 investisseurs qui n’auront pas voté à l’unanimité sur un GO un lundi matin. Cent mille contributeurs, qui deviendront des clients de cette nouvelle startup, en parleront à des amis.
  • Inefficacité et inexistence des études de marché sur les inventions du futur : comment demander en effet, par exemple avant la création de Twitter, combien de personnes utiliseraient Internet pour s’envoyer des SMS et échanger des brèves de quelques mots dans le monde entier ? Avec quelle croissance ? Avec quel taux de pénétration ? Comment estimer, avant la création de Paypal, combien de personnes vont utiliser leur E-mail comme un numéro de compte bancaire et « recevoir de l’argent sur leur Email » ?
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À propos de l’auteur

“Ingénieur Supinfo Paris 1995. J’ai créé la Startup Sunflower Services en 1999 : réalisation de sites de eCommerce en France pendant la bulle Internet. J’ai également créé Lemon Way en 2007, éditeur de logiciel spécialisé dans l’intermédiation de paiement, qui devient Etablissement de Paiement agréé en 2012. En rupture avec les outils conventionnels de paiement, la plateforme de paiement Lemon Way est au service des places de marché Européennes. Je me mets également au service des pays en voie de développement qui désirent inventer le futur du paiement, et passer directement du paiement en cash ou paiement mobile. Des expériences à succès au Mali, au Cameroun, et bientôt au Sénégal, au Gabon, au Laos, qui représentent une « forme de bancarisation » pour les populations les moins aisées, qui ne peuvent économiser et vivent au jour le jour.”

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