L’Asie nouvel Eldorado du Crowdfunding ?

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La semaine tech en Asie : le crowdfunding met le cap à

l’est

 

Le financement participatif prend son envol en Asie, le e-commerce de cosmétiques explose, et une start-up propose d’assurer un référencement réussi en Chine ou en Russie. Une actualité high-tech décryptée comme chaque semaine depuis Shanghai par Renaud Edouard-Baraud, PDG de l’antenne asiatique de l’Atelier BNP Paribas.

Le crowdfunding abreuve aussi les projets asiatiques

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Page du projet Veronica Mars sur Kickstarter – DR

Le financement par la foule a encore frappé. Dernier exemple en date : le 13 mars dernier, le producteur Rob Thomas a lancé une campagne sur le site de financement participatif Kickstarter. Le projet, qui prévoit de tourner un long métrage à partir de la série « Veronica Mars », a récolté les 2 millions de dollars espérés en l’espace record de… 24 heures. Le compteur tourne jusqu’au 12 avril , et affiche actuellement 3,7 millions de dollar

Il n’y a pas que le monde occidental qui est touché par le phénomène. Même si, en ce qui concerne la région Asie Pacifique, le mouvement est encore balbutiant. Alors qu’elle représente les deux tiers de la population mondiale, elle ne compte que moins de 10% des sites de financement par la foule. Et les pays « anglophones » de la zone font office de locomotives. Selon un recensement d’eConsultancy pour l’année 2012, l’Australie comptait 12 plate-formes de crowdfuding, et l’on pouvait en dénombrer six pour l’Inde et la Nouvelle-Zélande, quatre la Chine, trois au Japon et à Hong Kong, et une aux Philippines. Depuis, le mouvement s’est étendu avec la sortie récente de IG9 au Vietnam.

Dans l’ensemble, les projets financés sont essentiellement artistiques – ArtistConnect et ToGather -, liés au design et à la mode ( ZaoZao ) ou un mélange des deux, comme ZecZec à Taiwan. Parfois, le crowdfunding s’aventure hors de ces murs. A l’instar de Kickstarter, qui finance des projets tous azimuts, du calendrier de chats au développement de micro usines à panneaux solaires aux Philippines, certains services se concentrent sur de l’industriel. Tel est le cas de Bursaide en Indonésie. Là il s’agit de financer aussi bien des fermes « bio » que des maisons pour policiers retraités.

Dernier en date, cette fois-ci depuis Shanghai, Fundator , qui propose notamment de financer le projet de Konaxis , actif entre autres dans le sourcing industriel. Une fois financé, ce dernier se destinera non seulement à développer des projets autour de l’électronique, mais pourquoi pas autour du textile, de la restauration ou de l’art. Les projets pourront aussi bien être basés sur de la prise de participation dans le capital des futurs projets, que sur des retours sous forme de cadeaux ou sur le remboursement de la somme avancée.

Autre projet en devenir, CliqueFund à Singapour. Ce projet de « patronage » a deux particularités : il est centré sur les projets sociaux et rassemblera une communauté depuis une application mobile.

La start-up : Them

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Extrait de la page d’accueil de Them – DR

En Chine comme en Russie, les écosystèmes numériques sont assez uniques. Résultat, les entreprises étrangères ne peuvent pas utiliser dans ces pays les mêmes ressorts techniques que dans le reste du monde pour mettre en avant leurs marques ou leurs produits.

Concrètement, il ne suffit pas d’optimiser ses sites pour Google pour que ceux-ci arrivent premier dans les résultats de recherche des Internautes. Tout simplement parce que Google n’est pas le moteur star dans toutes les contrées. Non, les stars s’appellent Yandex en Russie, Baidu, 360.cn ou eTao en Chine. C’est pour assurer une optimisation locale qu’est née l’agence Them , présente à Beijing et Shanghai pour la Chine, et Moscou pour la Russie.

Les techniques qui facilitent la mesure de la performance interne des sites de eCommerce et l’optimisation du parcours client peuvent aussi être adaptées. C’est la spécialité du roubaisien Altima , agence interactive experte en e-commerce, qui s’ancre à l’international en s’associant capitalistiquement à Them . Les deux gammes de services proposées par les start-up sont hautement complémentaires.

Le chiffre : 57,66 milliards

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Page d’accueil du site Legeng.com – DR

C’est, en renminbi (RMB), la valeur totale des produits cosmétiques vendus en ligne en Chine l’an passé, soit environ 7,17 milliards d’euros. Selon iResearch, la croissance annuelle de ce secteur a été de plus de 50% entre 2011 et 2012. Les marques européennes qui voudraient avoir une exposition maximale de leurs produits, en-dehors de leurs propres sites de ecommerce ou de l’incontournable Tmall, peuvent se tourner vers deux acteurs locaux qui dominent ce segment vertical : Jumei.com et Lefeng.com .

Lire l’article : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202657053704-la-semaine-tech-en-asie-le-crowdfunding-met-le-cap-a-l-est-551793.php

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À propos de l’auteur

“Après un master II entrepreneuriat, c’est en travaillant sur le financement des startups que j’ai découvert le crowdfunding. Passionné par la nouveauté et le web j’ai co-créé Good Morning Crowdfunding pour faire connaître ce marché."

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